– Pleures-tu, Marie-Andrée? Parce que si tu pleures, c’est moi qui vais pleurer!
– Pas encore, Louise, pas encore!
– Je t’ai à l’œil! (rires)
C’est sur cette note aussi amusante que touchante que s’ouvre notre rencontre avec Marie-Andrée, bénévole dévouée des Petits Frères, et sa Grande Amie, Louise.
En ce matin d’automne, leur bonheur de se retrouver est bien palpable, et elles le partagent avec tant d’enthousiasme qu’on se prend vite à sourire avec elles.
Choisir une famille
« Donner du temps, ça me rend plus humaine, plus sensible, plus généreuse », nous confie d’emblée Marie-Andrée. « Je me découvre des qualités que je ne soupçonnais pas. »
Louise s’empresse d’acquiescer. À ses yeux, Marie-Andrée est bien plus qu’une bénévole dans sa vie : c’est un vrai « diamant ».
Il faut dire que cette dernière prend son rôle très à cœur. Elle ne manque aucune occasion d’être présente pour sa Grande Amie. « La voir heureuse, même pour des petites choses, ça me touche énormément. »
Malgré une vie professionnelle bien remplie, ses moments partagés avec sa complice sont sacrés. Quand c’est Louise, c’est Louise. Rien ne peut la détourner de ce rendez-vous.
« Les Petits Frères, c’est une famille que je choisis. Personne ne me l’impose. Pour moi, c’est vraiment important d’offrir une présence sincère aux personnes aînées que j’accompagne », estime-t-elle. Voilà pourquoi elle accorde une place centrale aux visites, sorties, parties de cartes et autres douceurs qu’elle réserve à Louise et à d’autres Grandes Amies.
« Je le vois comme un engagement. Un engagement à long terme au cours duquel une confiance se tisse. Ces personnes-là connaissent trop bien la solitude. Elles s’attachent vite. Pouvoir compter sur quelqu’un, c’est précieux. Pour elles, encore plus, je pense. »
Donner son temps, trouver du sens
Chose certaine, ce don d’elle-même la nourrit beaucoup en retour. « Je n’ai plus de parents et je n’ai jamais eu d’enfants. En 2020, mon frère est décédé des suites d’une longue maladie. À 61 ans, j’ai beaucoup de temps et d’amour à donner. Louise me le rend au centuple. »
Drôle, à l’écoute, bonne conseillère : voilà ses mots à l’égard de celle qu’elle considère aujourd’hui comme une amie précieuse.
– Bon, je savais que tu allais pleurer!
Cette fois, c’est nous qui acquiesçons à la remarque de Louise. Quand elle prend la pleine mesure du lien qui l’unit à son amie, Marie-Andrée devient vite émue.
« Je connais ses joies et ses peines. Elle connaît les miennes. Mon père s’appelait Jacques. Son mari aussi. En plus, on vient toutes les deux de la même région. Louise apporte beaucoup de richesse à ma vie. »
Pour l’une comme pour l’autre, le temps des fêtes avait perdu un peu de son éclat avant leur rencontre. Mais aujourd’hui, le mot « ensemble » prend un nouveau sens, et elles se surprennent déjà à attendre avec impatience les souvenirs à venir.
Marie-Andrée :
– Le dîner des fêtes avec Les Petits Frères, c’est un grand moment de joie. Pour eux comme pour moi!
Louise :
– Te souviens-tu de Jeannine? J’ai tellement hâte de l’entendre chanter ses airs!
Ce temps des fêtes, offrez le cadeau d’une présence rassurante
Ces moments significatifs comme ceux partagés par Louise et Marie-Andrée, c’est vous qui contribuez à les créer.
Grâce à votre générosité, la Fondation Les Petits Frères peut engager et former plus de 3 000 bénévoles par année à travers 12 régions du Québec. Parce que vous êtes là, des milliers de personnes aînées isolées voient leur vie transformée.
Du fond du cœur, merci d’être à leurs côtés.