Elles et ils s’appellent Lyne, Daniel, Gaétane, Pierre, Isabelle.
Par leur précieux soutien, chacun d’eux occupe une place bien spéciale au cœur de monsieur Plouffe, Grand Ami des Petits Frères depuis tout juste 3 ans.
« Les Petits Frères, c’est ma famille », admet-il sans détour.
Pour ce Grand Ami des Laurentides, le quotidien a pris une tout autre couleur le jour où il a laissé l’organisme et ses bénévoles entrer dans sa vie.
« J’avais obtenu le numéro de téléphone en participant à une rencontre d’information à la résidence où j’habitais », confie-t-il. « Un beau matin, je me suis décidé à appeler, et c’est avec Daniel, le coordonnateur de ma région, que j’ai d’abord fait connaissance. Une âme d’une grandeur rare, cet homme-là. »
C’est avec Daniel, justement, qu’il a partagé l’une des étapes les plus marquantes de sa vie récente : son déménagement. Un moment chargé d’émotions où sa présence fut d’une signification inestimable, nous raconte-t-il : « Il m’a beaucoup aidé à éloigner mes inquiétudes. Ça m’a vraiment donné du courage et de la force. » Un réconfort qui vaut son pesant d’or, quand on a un peu trop l’habitude de la solitude.
De bons mots, monsieur Plouffe n’en a pas que pour Daniel. Il en a aussi pour tous les autres bénévoles qui, régulièrement, lui font cadeau de leur temps et de leurs petites attentions.
C’est le cas de Lyne, qui passe lui rendre visite chaque semaine. « On jase, on prend des marches. Ça fait vraiment du bien. Et comme je ne peux plus conduire ma voiture, c’est elle qui me dépose à mes rendez-vous médicaux, par exemple. »
Une présence que monsieur Plouffe trouve si chaleureuse qu’il a récemment entrepris d’inviter Lyne à souper, chaque mercredi soir. Une initiative dont il n’est pas peu fier : « Les résidents trouvent ça intéressant de pouvoir discuter avec elle pendant l’heure du repas. Forcément, ça fait connaître la cause des Petits Frères. Depuis, deux autres bénévoles comme Lyne viennent nous visiter. »
Et que dire de ses visites au Domaine Juliette-Huot, à Oka, où des personnes comme lui vont profiter de quelques jours en pleine nature en compagnie de bénévoles, durant l’été. « Ces séjours-là, c’est une bouffée d’air frais, un vrai ressourcement. On partage de vrais beaux moments avec des personnes qui sont heureuses d’être là. Ça reste gravé au cœur, c’est certain. »
Qu’une lourde solitude laisse aujourd’hui place à un accompagnement aussi enveloppant, c’est un pur cadeau de la vie, pour monsieur Plouffe. Sa reconnaissance est d’autant plus grande depuis qu’il se sait atteint d’un début de maladie d’Alzheimer et de Parkinson.
« Quand j’ai reçu mon diagnostic, tous les bénévoles qui m’entourent m’ont appelé pour me donner de l’énergie, pour me remonter le moral, et pour me dire une chose qui n’a pas de prix :
— On va être là pour toi. »
« Ces gens-là, ils donnent sans jamais rien demander en retour, par pure envie de semer du bonheur », conclut-il avec émotion.
On acquiesce, et on ajoute : par pure affection aussi, Monsieur Plouffe.
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