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Au Québec, l’isolement des personnes aînées progresse :Les Petits Frères lancent un appel à la solidarité pour les Fêtes

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

À l’approche de Noël, Les Petits Frères rappellent que si la période des Fêtes met en lumière l’isolement et la solitude vécus par de nombreuses personnes aînées, cette réalité persiste bien après le 25 décembre. Au Québec, la proportion de personnes de 65 ans et plus continue de croître : en 2025, elles représentent près d’un quart de la population.

Dans ce contexte, Les Petits Frères lancent un appel à la solidarité pour soutenir leur mission : accompagner des personnes du grand âge vivant seules, sans entourage proche, jusqu’à la fin de leur vie, en créant autour d’elles une présence humaine, fidèle et chaleureuse.

Une présence qui change des vies

En décembre, la mission des Petits Frères prend tout son sens. Tout au long de cette période associée aux longues tables, aux repas festifs et aux retrouvailles, de trop nombreuses personnes aînées au Québec s’apprêtent encore à vivre les Fêtes dans la solitude.

Depuis 1962, l’organisme perpétue une tradition simple et profondément humaine : s’assurer qu’aucune personne du grand âge ne soit oubliée durant les Fêtes. Cette année, plus de 2 000 personnes aînées partageront un repas traditionnel entourées de bénévoles dans 12 régions du Québec. Pour plusieurs, ce sera la première fois depuis longtemps qu’elles seront attendues, accueillies et accompagnées avec chaleur et considération.

Ces célébrations, accompagnées de visites à domicile et d’appels d’amitié, contribuent à briser l’isolement et à rebâtir un sentiment d’appartenance. Les liens créés pendant les Fêtes se poursuivent ensuite toute l’année : jumelages intergénérationnels, visites régulières, activités sociales, accompagnement lors de sorties, anniversaires célébrés, etc.

Quand un geste devient un changement de vie

À 96 ans, Madame Marchand, accompagnée par Les Petits Frères depuis deux ans, en témoigne :

« Mon mari était souvent malade à la fin de sa vie. J’ai donc appris à couper le gazon, à pelleter la neige, à laver les murs et les fenêtres. Pendant 75 ans et jusqu’à l’année dernière, j’ai conduit ma voiture… Aujourd’hui, je n’y arrive plus, mais je continue de faire mon ménage et de sortir marcher chaque jour, été comme hiver. Jocelyn et Sylvie, mes bénévoles, ne sont jamais loin, et ça me remonte le moral. Je dis souvent que ce sont deux soleils qui entrent dans ma maison. »

Une réalité invisible, mais lourde de conséquences

Le vieillissement démographique s’accélère au Québec, et pour un nombre croissant de personnes aînées, l’absence de relations significatives devient un facteur de fragilisation. Plusieurs études le démontrent : l’isolement social représente un risque réel pour la santé.

Le manque de liens sociaux durables est associé à une hausse du stress physiologique, à un risque accru de dépression, à un déclin cognitif accéléré et à une augmentation de la mortalité prématurée. Certaines recherches comparent même les effets de l’isolement prolongé sur la santé à l’équivalent de fumer 15 cigarettes par jour.

Une mobilisation essentielle

Alors que les coûts des denrées alimentaires, du transport adapté et des activités augmentent — et que les perturbations postales ont ralenti les campagnes de financement — l’organisme rappelle que seulement 20 % de son financement provient de subventions publiques. Le reste dépend directement de la générosité du public et du soutien de partenaires engagés, dont des entreprises.

« Nous ne faisons pas que célébrer Noël : nous bâtissons des liens qui durent. Pour de nombreuses personnes accompagnées, cette présence devient un repère, un soutien et parfois la seule famille. Donner aujourd’hui, c’est permettre à quelqu’un d’être accompagné maintenant, et encore dans six mois, dans un an, et aussi longtemps que nécessaire. » — Catherine Harel Bourdon, présidente-directrice générale, Les Petits Frères

« Les Fêtes devraient être synonymes de chaleur, de partage et de solidarité. S’engager comme bénévole ou faire un don, c’est poser un geste profondément humain. Ce geste devient une relation. Et une relation peut véritablement transformer une vie. » — Marie-Thérèse Fortin, comédienne et porte-parole des Petits Frères

Contribuer maintenant

Les Petits Frères invitent la population à soutenir leur mission par un don ou un engagement bénévole. Chaque contribution permet d’accompagner davantage de personnes comme Madame Marchand.

Pour donner un repère concret : un don de 50 $ suffit pour offrir à une personne aînée un repas de Noël en bonne compagnie, incluant le transport, un cadeau personnalisé et la présence d’une ou d’un bénévole formé.

Donner aujourd’hui, c’est offrir une présence qui redonne du sens aux jours trop silencieux.

Visitez petitsfreres.ca/fetes pour agir.

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