Avant de s’engager envers Les Petits Frères, Denise avait déjà mûri l’idée d’accompagner les personnes aînées isolées depuis un certain temps. Il faut dire que pour cette jeune retraitée de la région de Lanaudière, le désir d’aider ne date pas d’hier.
« J’ai été préposée aux bénéficiaires dans un CHSLD pendant 30 ans. Je me souviens d’une dame seule qu’une bénévole était venue chercher pour le dîner de Noël. Si vous aviez vu le bonheur dans son regard! Pour elle, c’était une grande occasion, et j’ai pensé : quelle belle manière d’offrir du temps! »
Nourrir les cœurs
Engagée auprès de l’organisme depuis 3 ans, elle tire une réelle satisfaction de la joie qu’elle apporte dans la vie des Grands Amis qu’elle accompagne. « Je fais du bien aux gens, je me sens utile, valorisée. »
Denise mesure d’ailleurs la portée de sa présence aux sourires qu’elle décroche. Et ses Grands Amis le lui rendent bien, on le devine : « À cet âge, chaque moment est précieux, et chaque sourire aussi. Mon objectif, c’est d’alléger le cœur de ces personnes à toutes mes visites. »
La plupart du temps, les plus sincères bonheurs se retrouvent dans les plus petites choses. Un bouton recousu, quelques photos insérées dans un album, une jasette ou un arrêt au café du coin. « Il m’arrive de les conduire à leurs commissions en empruntant le chemin de campagne », souligne-t-elle. « La lumière qui éclaire leurs yeux quand ils entendent les oiseaux et croisent les animaux, c’est si beau! Je les regarde s’émerveiller comme des enfants et je me dis que je fais une bonne action. »
Donner, même en vacances
À d’autres moments, comme lors des visites estivales au Domaine Juliette-Huot, des instants de bonheur inattendus surgissent : « Je me rappelle cette dame qui se croyait incapable de danser. Eh bien, on a réussi à la convaincre, et elle a dansé avec sa marchette au point de se surprendre elle-même. En une soirée, elle venait de rajeunir de 20 ans. »
Pour Denise, ces petits et grands moments passés aux côtés des Grands Amis et Grandes Amies sont précieux, très précieux, et justifient de loin la poursuite de son engagement envers Les Petits Frères.
« Au fil du temps, la gêne disparaît », précise-t-elle. « On gagne leur confiance et un réel lien se développe. On devient des personnes vraiment représentatives à leurs yeux. Et puis, c’est quoi dans ma vie, un après-midi par semaine? Pour tout le bien que ça m’apporte, je vous assure que ce n’est rien. »
Denise, au nom de tous les Grands Amis et Grandes Amies dont vous illuminez le quotidien : un immense merci!
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